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Politique et littérature

Littérature satirique du siècle des Lumières

Resp. Henri Duranton

i) Les brevets de la Calotte
Resp. Henri Duranton
On appelle calotte une pièce en vers, presque toujours octosyllabiques, de dimensions assez restreintes, où un feint jugement d’un imaginaire tribunal de la Calotte intronise dans la confrérie, évidemment contre son gré, une personnalité qui s’est illustrée par une sottise mémorable ou un travers reconnu.
Ce genre littéraire, aujourd’hui oublié, a eu son moment de gloire entre 1700 et 1740 environ. Littérature clandestine, satirique, elle se devait de rester dans l’anonymat et la discrétion. Quelques éditions pourtant ont vu le jour. Mais pour l’essentiel elle a été conservée dans des recueils manuscrits. Aucun ne peut prétendre à l’exhaustivité. D’où le caractère novateur d’une enquête dans les cinq éditions et une cinquantaine de chansonniers, puisque la collection ainsi constituée (près de 500 textes) est de loin plus complète que la plus complète des compilations du temps. L’édition qui en sera faite sera précédée d’une étude détaillée qui fera le point sur ce mouvement littéraire original.

ii) Le "Nouveau Raunié" : édition, catalogue et index de toute la littérature politico-satirique du XVIIIe siècle.
Resp. Henri Duranton
On connaît "le" Raunié (Emile Raunié, Chansonnier historique du XVIIIe siècle, Paris, 1879-1884) qui rend tant de services à qui veut s’intéresser aux aspects secrets du siècle. En marge des fastes de Versailles, du mouvement officiel des idées, d’une opinion publique tenue en bride, des auteurs anonymes se déchaînent contre les puissants ou les personnalités en vue. On persifle aussi bien les maîtresses du roi que le Système de Law ou la réforme Maupeou. Tous ces textes, innombrables, ont été recueillis dès l’origine dans de discrets recueils. Leur multiplicité avait toujours découragé une exhaustivité qu’on croyait inaccessible. Grâce à l’informatique, la question a pu être reprise. Une enquête est en cours qui devrait, et de loin, dépasser en ampleur le Chansonnier de Raunié, qui occupe pourtant dix volumes.
Publication papier et électronique en collaboration avec Garnier Electonique, dir. Claude Blum.

iii) Mémoires pour servir à l’histoire D[u] M[aquereau] R[oyal], anonyme, s.l., 1668, éd. critique établie par Marie-Françoise Croissant
Cet ouvrage, très polémique, remarquablement documenté mais inachevé, émane d’un opposant déterminé à Colbert ayant trouvé refuge à l’étranger. L’auteur le livre à l’imprimeur en toute hâte car Colbert fait rechercher cet ouvrage mais, bien loin de vouloir échapper à la confiscation, l’auteur en précipite l’impression afin que l’opuscule tombe bien dans les mains de l’envoyé de Colbert afin que le ministre puisse enfin lire son véritable portrait et cette somme des échecs de sa politique.
Ces mémoires font partie, avec L’Innocence persécutée, des œuvres d’opposition à Colbert mais elles s’en distinguent par le contenu, par la qualité de l’information et leur ampleur. Quoique cette œuvre soit inachevée, elle constitue un extraordinaire document sur l’opposition à Colbert.