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Accueil du site > Axes de recherche > Histoire culturelle et des formes littéraires > Histoire littéraire

Histoire littéraire

La critique des mortifications et le fait littéraire chez les Évangéliques

Resp. Tristan Vigliano

Cette étude fera suite à nos travaux sur le juste milieu à la Renaissance (Humanisme et juste milieu au siècle de Rabelais, Paris, Les Belles Lettres, septembre 2009) : elle procédera par approfondissement de la problématique qui s’en est dégagée. Elle coïncide également avec certaines pistes explorées par les intervenants du colloque Rabelais et l’hybridité des récits rabelaisiens, dont nous recueillons actuellement les actes sous la direction de Diane Desrosiers-Bonin (à paraître chez Droz, début 2010). Nous voudrions ici poursuivre notre réflexion sur les images et sur les formes de la mortification, dans la littérature du XVIe siècle. Les récriminations des Evangéliques ou des Réformés contre les auto-punitions pratiquées par les moines, et l’essor concomitant d’une écriture de plus en plus déceptive ne sont pas sans rapport : il semble que la lecture ait été progressivement investie d’une fonction spirituelle que des actes de piété tout extérieurs ne pouvaient plus remplir convenablement. Aussi avons-nous avancé l’hypothèse selon laquelle on pouvait parler, à propos de certains textes particulièrement paradoxaux, de « mortifications littéraires ». Or, l’histoire comparée de ces deux phénomènes, seulement esquissée dans notre thèse et dans un article récent sur le prologue de Gargantua, reste à écrire. La correspondance de Guillaume Briçonnet et de Marguerite de Navarre fournira son point de départ à cette étude : on y trouve des occurrences très intéressantes des verbes vivifier et mortifier, dont il faudra retracer la généalogie (en particulier dans leur rapport avec l’Art des opposés de Charles de Bovelles) et explorer la signification.

Le roman à Lyon au XVIe siècle

Michèle Clément en collaboration avec Pascale Mounier [UMR 5037] et Janine Incardona [Université de Valencia]

Edition critique de deux romans publiés à Lyon

Dans le cadre du projet « Romans à Lyon vers 1530 », développé dans un séminaire de master 2 à Lyon 2 est programmée l’édition critique de deux romans publiés à Lyon :

- Urbain le mescogneu filz de l’empereur Federic Barberousse qui par la finesse de certains florentins surprist la fille du Souldan, histoire de Jehan Boccace non moins adventureuse que delectable translatee nouvellement d’italien en françoys, chez C. Nourry (ca1533)

- Le Premier livre de la belle et plaisante histoire de Philandre, surnommé le Gentilhomme, Prince de Marseille : et de Passerose, fille du Roy de Naples, à Lyon par Jean de Tournes, 1544.

Pascale Mounier, membre du GRAC-UMR 5037 ; PRAG à Lyon 2, et auteur de Le roman humaniste : un genre novateur français (1532-1564), Champion, 2007 sera responsable de cette partie édition, en équipe avec une enseignante-chercheuse de l’Universitat de Valencia, Janine Incardona, pour le premier projet ; le premier roman sera publié chez Droz en 2011-2012, le deuxième devrait être prêt en 2013.

Volume collectif sur le roman à Lyon

En 2012 : mise en forme d’un volume collectif sous la direction de Michèle Clément sur le roman à Lyon, issu du séminaire sur le roman à Lyon vers 1530 qui aura pour but de montrer la montée en puissance de nouvelles formes romanesques grâce à l’imprimerie, de combler un trou dans l’histoire littéraire largement ignorante du roman au XVIe siècle, d’aborder la complexité de l’élaboration de la notion de roman à la Renaissance, de rendre manifeste la défense et illustration de la langue française en prose dès 1530 dans les traductions et dans les créations romanesques et enfin de montrer les interactions entre marché local et contexte européen afin de mettre au jour des singularités lyonnaises, dans le cadre de la co-auctorialité.

Edition critique de Microcosme de Scève

Resp. M. Clément

Après trois siècles et demi de silence total, trois éditeurs ont donné Microcosme mais sans annotation aucune (Bertrand Guégan en 1927, Valery Larbaud en 1928 et Pascal Quignard en 1974). L’unique édition critique existante, celle d’Enzo Giudici, Microcosme, Cassino-Paris, Garigliano-Vrin, 1976, est à reprendre ; elle donne assez correctement le texte de l’édition originale de 1562, mais son annotation, quoique volumineuse, est très partielle et reste loin du texte ; or, des données nouvelles en terme de sources, de spiritualité et de conception de l’histoire permettent d’éclairer ce texte parfois abscons. La difficulté du texte, à la fois biblique et encyclopédique, offrant une théologie singulière adossée à une métaphysique néo-platonicienne, dans un langage parfois hermétique, ne doit pas cacher sa place singulière à une date avancée du siècle : il s’agit d’une lecture humaniste des capacités humaines, via un état du savoir et des progrès techniques qui surprend par la place centrale qu’elle donne à l’homme, éloge du seul Microcosme dans un moment où d’une part la relation en miroir du microcosme et du macrocosme s’effondre et, d’autre part, où la place dynamique et organisatrice de l’homme dans l’ordre du monde est mise en cause.

Maurice Scève : le refus de l’auteur

Resp. Michèle Clément

Rédaction d’un ouvrage sur M. Scève (2011-2012), à partir d’une double interrogation sur le caractère paradoxal de son inscription dans la communauté littéraire et sur la fabrique de Microcosme. Ce projet rejoint le questionnement sur l’auctorialité, paradoxale dans le cas de Scève, sur les rapports auteur-imprimeurs (la vie intellectuelle de Scève n’est connue que par les témoignages que les imprimeurs lyonnais et leurs collaborateurs - particulièrement Dolet, Jean de Tournes et Antoine Du Moulin - en ont donné ; l’interrogation portera aussi sur les usages livresques de Scève, principalement à partir de la Margarita philosophica de Gregor Reisch, hypotexte de Microcosme. C’est le visage de la République des lettres qui est révélé souvent par défaut - en creux - dans les productions de Scève et la mise en valeur de ses fonctionnements ou dysfonctionnements contribuera à la constitution précise du paysage intellectuel lyonnais des années 1530-1550.

Dolet

Resp. Michèle Clément

Continuation du travail sur Dolet (après le colloque de nov. 2009). Publication des actes du colloque en 2011 dans la collection de l’IHL.

Madame de Villedieu et la fiction narrative dans la deuxième moitié du XVIIe siècle

Resp. Nathalie Grande, Edwige Keller

1/ Editions critiques de textes en ligne sur le site « Madame de Villedieu (Alcidamie [1661], éd. Marie-Christine Pioffet, courant 2010) ;

2/ Publication des Actes du colloque international « Madame de Villedieu et le théâtre » (Lyon, 11-12 sept. 2008), « Biblio 17 », ss la dir. de N. Grande et E. Keller Rahbé, automne 2009 ;

3/ Etudes en projet (E. Keller) :
« Madame de Villedieu dramaturge : Loret vs les frères Parfaict, une réception contradictoire », article pour Œuvres et Critiques, Vol. XXXV, 1, 2010 (fascicule consacré aux auteurs féminins du XVIIe siècle).
« Romans du XVIIe siècle sur la scène contemporaine : Les Désordres de l’amour et les Lettres portugaises par Louise Doutreligne », communication pour le colloque « Le roman mis en scène (XVIe-XXIe siècles) », ss la dir. de Catherine Douzou et Frank Greiner, Colloque organisé avec le soutien du Centre de recherche ALITHILA (Analyses Littéraires et Histoire de la Langue) et dans le cadre de l’université de Lille 3, 20-21 mai 2010.

4/ Dans le cadre d’une recherche sur l’histoire du livre conçue comme une histoire des idées, projet (N. Grande) d’une édition du recueil de La France galante, ensemble de textes narratifs au contenu variable en fonction des éditeurs, des dates d’édition, et sans doute des cibles politiques que visent certains textes (éditeur à trouver, 2014).

5/ N. Grande : Publication de la version remaniée de l’inédit rédigé à l’occasion de l’habilitation, sous le titre Le Rire galant. Usages du comique dans les fictions narratives de la seconde moitié du XVIIe siècle. Ouvrage à paraître dans la collection « Lumière classique », Paris, Honoré Champion. Contrat signé, manuscrit à remettre en décembre 2009 pour une publication en 2010 ou 2011.

6/ Dans le cadre de la collection « Textes et contre-textes », édition de « romans trouvés » : La Valise ouverte de Préchac et Le Portefeuille de Mme de Villedieu (Presses Universitaires de Saint-Etienne, parution prévue au printemps 2011).