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Lambert van Velthuysen, A letter on the principles of justness and decency, containing a defence of the treatise De Cive of the learned Mr Hobbes.

Edité et traduit par Malcolm de Mowbray. Avec une introduction de Catherine Secretan

Présentation

Si l’influence de la pensée politique de Hobbes chez les frères de La Court et Spinoza est connue, la réception néerlandaise de Hobbes dans son ensemble reste encore insuffisamment étudiée. Pourtant, l’impact de son œuvre politique au sein des milieux républicains hollandais du XVIIe siècle est bien avéré et l’on sait que son œuvre y a été lue, paradoxalement, comme une théorie de la souveraineté républicaine. Dès 1643, Grotius, dans une lettre à son frère, exprimait le désir d’avoir un exemplaire du De Cive (paru l’année précédente à Paris) et lorsque Lambert van Velthuysen soumit à Etienne de Courcelles, en 1650, le manuscrit d’une « apologie » en faveur de ce texte, celui-ci lui conseilla – comme un argument publicitaire - de faire figurer le nom de Hobbes dans le titre. Il y a donc tout lieu de s’intéresser à l’Epistolica dissertatio de principiis justi et decori. Continens apologiam pro tractatu clarissimi Hobbaei, De Cive, qui parut en 1650 et de lire ce texte en parallèle avec la version remaniée que son auteur fit paraître, trente ans plus tard, dans ses Opera omnia.

L’intérêt des lecteurs néerlandais pour la pensée politique de Hobbes est venu d’un même anticléricalisme et de la volonté, chez les républicains, de concentrer le pouvoir souverain entre leurs mains face aux ambitions politiques du prince d’Orange, alors « stadhouder ». L’Epistolica dissertatio de Velthuysen en témoigne à sa manière, prenant argument du principe de conservation de soi emprunté à Hobbes pour fonder la légitimité d’une justice civile, affranchie du contrôle théologique. Cette œuvre témoigne aussi, par l’une de ses caractéristiques remarquables (le grand nombre de variantes entre la première édition, de 1650, et la deuxième, de 1680), d’une évolution de pensée chez l’auteur, qui, loin d’être purement un cas individuel, doit être rapportée à l’émergence d’une autonomie plus affirmée de la critique intellectuelle néerlandaise dans les dernières décennies du XVIIe siècle.

Le texte, publié ici dans une traduction anglaise, est accompagné d’une introduction, de l’original latin et des variantes qui distinguent les deux éditions.

Voir en ligne : Lien vers le site de l’éditeur