Dans le prolongement des recherches de l’année précédente, il s’agira d’étudier la manière dont les affects expriment l’unité psychophysique et permettent de concevoir cette égalité entre la puissance de penser et la puissance d’agir dont se réclame l’auteur de l’Ethique.
La réflexion portera en priorité sur le rôle du corps dans les affects et sur l’émergence de ce que l’on pourrait appeler « une raison affective » chez Spinoza. Il conviendra de s’interroger sur la présence d’affects purement corporels, et d’affects purement mentaux, comme la satisfaction d’esprit, mettant à l’épreuve l’idée d’une unité et d’une égalité psychophysiques.
Les rapports entre connaissance et affects, d’une part, et corporéité et affects, d’autre part, seront examinés à partir d’une analyse particulière des différentes émotions que Spinoza identifie dans la partie III de l’Ethique. Ils seront éclairés par des confrontations avec les conceptions des passions et des sentiments chez les philosophes classiques comme Hobbes, Descartes, Pascal, Hume, et chez les penseurs contemporains qui se réclament de Spinoza, comme Changeux ou Damasio.
PREMIER SEMESTRE :
Les séances auront lieu le mercredi de 16h à 18, à l’Université de Paris I, en salle Cavaillès, escalier C, 1er étage, 17 rue de la Sorbonne
29 octobre : André Martins :
Raison affective, imagination et désir.
17 décembre : Laurence Renault :
Les affects ambivalents
14 Janvier : Paolo Cristofolini
Les affects « inconstants » dans l’Ethique
25 février : André Tosel
La portée de l’analyse de la haine sur la question de l’unité psychophysique
18 Mars : Nicolas Duvoux
La constitution affective du social
1er Avril : Jean Marie Vaysse :
"Crainte (metus) et peur (timor) chez Spinoza. Incidences politiques"
Mai : Diego Tatian