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Libertinage et philosophie au XVIIe siècle. 12, Le libertinage est-il une catégorie philosophique ?

sous la direction de Antony McKenna et Pierre-François Moreau

Résumé

« Libertin » est d’abord une injure – pire : un chef d’accusation. Mais l’histoire des idées nous a enseigné que souvent les noms des mouvements, comme ceux des partis en politique, naissent à l’occasion des polémiques, et que ce sont parfois les adversaires qui aperçoivent le mieux l’unité de ceux qu’ils dénoncent. En somme, la haine est parfois bonne conseillère : elle fait apercevoir l’unité d’un programme, ses alliances et ses enjeux. Elle le fait à travers une certaine déformation, qui a l’avantage de grossir les traits, mais l’inconvénient de saisir parfois plus les conséquences, ou les effets d’actualité, que les matériaux fondamentaux. La question qui se pose ensuite à l’historien est donc la suivante : l’injure initiale peut-elle se transformer en instrument d’analyse, et à quel prix ? La question n’est pas négligeable car l’histoire intellectuelle européenne ne s’est pas constituée de façon continue et homogène ; ce sont souvent des courants minoritaires (hétérodoxes religieux ; libertins et clandestins ; utopistes) qui ont forgé les thèmes destinés à acquérir une force d’évidence. Ce qu’on a appelé, dans des débats récents, le problème des « racines de l’Europe » gagne sans doute à être aussi posé en ces termes : l’héritage le plus important n’est pas nécessairement l’héritage d’idées qui furent en leur temps majoritaires.

Tables des matières

Introduction

Antony McKenna et Pierre-François Moreau, « Le libertinisme comme catégorie »

Jean-Pierre Cavaillé, « Le libertinisme et philosophie : catégorie historiographique et usage des termes dans les source »

Melaine Folliard, « Un auteur libertin avant le Parnasse satyrique ? Le libertinisme à l’épreuve de la publication : Théophile de Viau dans les recueils collectifs (1619-1620) »

Nicole Gengoux, « Le libertinisme, ou la politique dans les limites de la raison esthétique, pour concilier nature et société »

Sylvia Giocanti, « Le scepticisme instrument de transgression du licite. Le cas de La Mothe Le Vayer »

J.-M. Gros, « Les vertus philosophiques de l’éclectisme des libertins aux Lumière »

Michèle Bokobza Kahan, « Le double lectorat des Nouvelles de la République des Lettres de Bayle »

Alexandra Torero-Ibad, « La pratique libertine du collage comme conception de l’acte de philosopher »

Table ronde : Scepticisme et Lumières

Sébastien Charles et Gianni Paganini, « Sceptiscisme et Lumières : une introduction »

Alain Mothu, « La démolition du croyant »

José R. Maia Neto, « Locke’s Influence on Hume’s Religious Skepticism in "Of Miracles" »

Gianluca Mori, « Scepticisme et athéisme au XVIIIe siècle : de Bayle à d’Holbach »

Gianni Paganini, « Le scepticisme, une « maladie » ou un remède ? Bayle, Crousaz, Hume »

Sébastien Charles, « Des excès dogmatiques à la guérison sceptique : le pyrrhonisme raisonnable de Beausobre »

John Christian Laursen, « Tame Skeptics at the Prussian Academy »

Alan Charles Kors, « Charles-Georges Le Roy and Ethological Skepticism »

Voir en ligne : Lien vers l’éditeur