Partenaires

IHPC
CNRS
ENS de Lyon Université Blaise Pascal- Clermont-Ferrand
Université Lumières - Lyon 2 Université Jean Monnet - Saint-Etienne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil du site > Publications > Dernières publications > Correspondance de Pierre Bayle, Volume IX, janvier 1693-mars 1696, Lettres 902-1099

Correspondance de Pierre Bayle, Volume IX, janvier 1693-mars 1696, Lettres 902-1099

Antony McKenna

Publiée et annotée par †Elisabeth Labrousse, Antony McKenna, Laurence Bergon, Hubert Bost, Wiep van Bunge, Edward James, Annie Leroux, Bruno Roche, Caroline Verdier, Fabienne Vial-Bonacci, avec la collaboration d’Eric Olivier Lochard.

Présentation de l’éditeur

La bataille entre Bayle et Jurieu se poursuit au cours des années 1693-1696 après les moments dramatiques de la publication de l’Avis aux réfugiés, de la diffusion du « projet de paix » de Goudet et de la double mise en accusation par Jurieu. Devant le consistoire et devant les synodes, Bayle se défend avec une curieuse désinvolture – se contentant de mettre en évidence qu’on ne peut pas démontrer sa culpabilité – tandis que Jurieu multiplie les querelles avec Henri Basnage de Beauval, avec Samuel Basnage de Flottemanville, avec Elie Saurin et avec Isaac Jaquelot. Bayle s’amuse alors à diffuser des pamphlets mettant en cause la doctrine de Jurieu, qui « ouvrirait le ciel à tous les hommes » et qui préconiserait la « haine du prochain ». De son côté, Jurieu soumet au consistoire de l’Eglise hollandaise de Rotterdam des extraits des Pensées diverses sur la comète, qui sont sévèrement condamnés. Grâce à un changement des rapports de force au sein du vroedschap (conseil municipal) de Rotterdam – changement favorable aux orangistes – Jurieu y fait condamner l’enseignement de Bayle, qui est destitué de sa chaire à l’Ecole Illustre. Le philosophe est soutenu par le libraire-imprimeur Reinier Leers, qui l’encourage à reprendre le travail sur le Dictionnaire historique et critique : c’est désormais dans les colonnes du Dictionnaire qu’il poursuit sa bataille contre le zèle du théologien.

Bayle transforme son projet initial de recueil des erreurs de Moréri en projet de Dictionnaire à la fois historique et critique. Il a recours à un réseau très étendu d’historiens réputés qui lui fournissement les informations et les références dont il a besoin. Son réseau devient ainsi un véritable lieu intellectuel et son Dictionnaire représente l’espace idéal de la République des Lettres. Bayle participe ainsi à la « construction sociale » de la vérité historique qui se déploie au même moment, dans le domaine de l’authentification des « diplômes », à Saint-Germain des Prés autour de Jean Mabillon et des mauristes et, dans celui de l’expérimentation scientifique, autour de Robert Boyle à la Royal Society de Londres.

Voir en ligne : Lien vers l’éditeur