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Accueil du site > Axes de recherche > Histoire et philosophie des sciences > Histoire de la nomenclature botanique prélinnéenne et linnéenne : approche linguistique et épistémologique

Histoire de la nomenclature botanique prélinnéenne et linnéenne : approche linguistique et épistémologique

Resp. Ph. Selosse

L’axe de recherche sur l’histoire de la nomenclature botanique arrête le programme suivant :
(i) dégager les divers modèles structuraux des nomenclatures prélinnéennes, en les situant dans leurs épistémès. Une première série de recherches portera sur les nomenclatures des botanistes de la Renaissance (Jean Bauhin, Jacques Dalechamps, Matthias de Lobel). Elle s’accompagnera de la constitution de bases de données permettant l’exploitation et l’interprétation linguistique et cognitive de ces nomenclatures, en collaboration avec des sémanticiens (Marie Luce Honeste, EA 2568, Université Paris IV) et des psychologues (Laboratoire LCPE, UMR 7604) ;
(ii) localiser et exploiter les supports de nomenclatures inconnues du XVIe s., en identifiant et/ou datant manuscrits (BM de Besançon, Basler Universitätsbibliothek) et herbiers anonymes (Archives départementales de l’Orne, Bibliothèque de Bologne) ;
(iii) décrire la nomenclature linnéenne dans son épistémè, en participant à la préparation du tricentenaire de Linné (2007), en collaboration avec des membres du Museum National d’Histoire Naturelle (Centre Alexandre Koyré) ;
(iv) participer à la réflexion, à partir des acquis de nos travaux sur l’Âge Classique, sur la réalisation d’une nouvelle nomenclature botanique, adaptée aux exigences de la taxinomie moderne, en collaboration avec Bernard Godelle (Université Montpellier 2, UMR 5171).

Finalités descriptives en histoire de sciences

L’objectif est de poursuivre la description des classifications et nomenclatures des XVIe-XVIIIe siècles. L’étude sera limitée à une dizaine de grandes nomenclatures, qui ont dominé l’histoire de la botanique. Elle concernera des auteurs de nationalités différentes et sera menée en collaboration avec les grandes institutions, botaniques et/ou universitaires, qui travaillent sur ces savants. L’objectif est clairement une complémentarité d’approche : ma recherche aura pour particularité d’éclairer la dimension linguistique des travaux de ces anciens botanistes, alors que les institutions évoquées les étudient plutôt dans une approche « classique » d’histoire des sciences (description des modèles classificatoires, des réseaux de correspondance, classement des herbiers, données biographiques, etc.).

Finalités théoriques en linguistique

La première étape de l’analyse linguistique des corpus est de cerner les principes et les mécanismes cognitifs mis en œuvre (aux niveaux du lexique, de la morphologie, de la syntaxe, de la sémantique, de la pragmatique…) dans chacun des modèles structuraux que je travaillerai à reconstituer. L’objectif second sera de construire et comprendre les modèles progressivement exhumés en les comparant aux modélisations des linguistes qui travaillent sur la langue courante et à celles des linguistes qui travaillent sur les langues spécialisées.