Selon Hans Kelsen, la paix incarne la première tâche politique, laquelle trouvera dans le droit sa technique d’achèvement. L’apport du théoricien positiviste dépasse ainsi largement l’ordre interne pour trouver à l’échelle internationale un autre terrain d’expression. En la matière, l’oeuvre d’analyse s’articule à l’oeuvre de proposition, parfois à caractère militant, en vue de dépasser la primitivité du droit international et de réaliser la paix. Sur quels fondements reposent ces deux aspects de la réflexion menée par le juriste ? En quoi sa pensée s’ouvre-t-elle à d’autres disciplines dans la perspective d’étudier le fonctionnement des communautés politiques ? Quelle interprétation de la guerre, et notamment de la guerre juste, Kelsen livre-til ? Avec la mise en place de nouvelles juridictions à l’instar de la Cour pénale internationale, quelles sont les résonances contemporaines des idées développées par Kelsen ? Cette journée d’étude, qui associe philosophes, politistes et juristes, entend appréhender la réflexion de Hans Kelsen sur le politique, le droit et son inscription dans les relations internationales, dans le dessein plus général d’aborder l’actualité de Hans Kelsen.