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Appel à communications pour le colloque "Marguerite de Valois 1615-2015"

A l’occasion du 400e anniversaire de sa mort

Organisé par Eliane Viennot
Date limite d’envoi : 30 septembre 2014

Château de Nérac – 23-24 octobre 2015

Société HenriIV — SIEFAR (Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime)

UMR 5037 (Institut Claude Longeon, Université Jean Monnet, Saint-Étienne)

Dernière fille de Catherine de Médicis et d’HenriII, celle qui fut brièvement « reine de France et de Navarre » avant de mourir « Reine Marguerite » (1553-1615) n’a guère laissé indifférente sa postérité ni, avant elle, ses contemporains. L’actualité politique s’était chargée de placer au centre des conflits de la fin du XVIe siècle cette sœur des trois derniers Valois, catholique mariée au protestant qui allait devenir le premier Bourbon à monter sur le trône ; et de la ramener à Paris après le « démariage » royal. Elle y était morte vénérée, entourée d’une cour de savants, d’écrivains et de femmes de lettres, avant de trouver une célébrité posthume liée au best-seller que furent ses Mémoires, parus en 1628. Et elle allait, transformée en personnage de fiction dès la fin du XVIIe siècle, devenir un véritable mythe sous le nom de « Reine Margot », par la grâce d’Alexandre Dumas père.

Ce n’est toutefois que depuis une vingtaine d’années que cette princesse hors du commun, longtemps enrôlée malgré elle dans différentes controverses du débat public français, et surtout longtemps confondue avec le personnage du grand romancier, est redevenue un sujet d’étude. Quelques thèses, un colloque et une centaine de nouveaux articles lui ont été consacrés ; ses écrits ont fait l’objet d’une édition critique (dont un volume de correspondance contenant près de 150 pièces inédites) ; ses Mémoires ont été récemment traduits en russe et redonnés en anglais ; un site Internet lui est dédié depuis 2010*. Marguerite de Valois est cependant loin de bénéficier de toute l’attention qu’elle mériterait, tant de la part des historiens que des philosophes, des littéraires et des historiens de l’art. Des pans entiers de son existence, de son influence, de son mécénat, de ses relations demeurent mal connus, et elle se voit régulièrement reprise dans la légende frelatée qui lui sert de notoriété depuis le milieu du XIXe siècle.

Le quadri centenaire de sa mort paraît une excellente occasion de faire le point sur le personnage surgi de ce renouvellement des recherches, en même temps que d’approfondir les connaissances qui lui sont attachées. Le colloque pourrait s’intéresser :

•à la femme politique, associée à différentes paix (Sens, Nérac, Fleix…), engagée dans diverses alliances (avec le duc d’Anjou et roi de Pologne ; avec son époux ; avec son frère cadet) ; partie prenante dans le complot des Malcontents ; combattante pour son propre chef dans la dernière guerre civile ; ralliée à HenriIV ; engagée en faveur de Marie de Médicis…

•à la « femme d’affaire », négociant les échanges de sa dot, gérant ses terres et ses revenus, négociant son « divorce », récupérant le comté d’Auvergne, discutant de ses pensions, léguant ses biens…

•à la croyante : catholique tolérante, partisane de la Contre-Réforme, fondatrice, protectrice, contestataire…

•à la philosophe, partisane du néoplatonisme dans son mécénat comme dans ses écrits, lectrice de textes hermétiques ;

•à la « patronne des lettres et des arts » de ses différentes cours, commanditaire d’œuvres, de traductions, de bâtiments ; organisatrice de concerts, de représentations théâtrales ; à l’origine de recueils de poésie, d’œuvres écrites à plusieurs mains…

•à la femme « privée », fille, sœur, épouse, amante, amie, mentor… aimée, utilisée, malmenée…

•à l’autrice des Mémoires, de la Déclaration du roi de Navarre, du discours sur l’excellence des femmes, des poésies, des lettres ;

•à l’inspiratrice de chroniqueurs, de pamphlétaires, d’historiens, de romanciers, de poètes, de dramaturges, de librettistes, de cinéastes…

•à la femme objet de fantasmes, ou saisie dans des controverses nationales : comme « Valois-Médicis », témoin de la Saint-Barthélemy, femme politique, opposante à la Couronne, croyante, femme savante, « femme libre »…

Les propositions de communications (1 page maximum, accompagnée de quelques lignes présentant son auteur/autrice) sont à faire parvenir à Éliane Viennot (colloque.marguerite2015 gmail.com) AVANT LE 30 SEPTEMBRE 2014.