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Accueil du site > Colloques > Archives > 16 octobre 2009 : « Asie : terre de mystique(s) ? »

Colloque

16 octobre 2009 : « Asie : terre de mystique(s) ? »

Responsables : Anthony Feneuil, Pierre-François Moreau, Ghislain Waterlot

Lieu : l’Institut Protestant de Théologie de Paris, 9 h 00 – 17 h 00

Intervenants :

Thierry-Marie Courau, o.p. (Institut catholique de Paris) : Un yogi tibétain est-il un mystique ? L’exemple de Milarepa (1040-1123)

Dominique Trotignon (Université bouddhique européenne) : Theravada (la « Voie des Anciens ») : une élite sacrifiée ?

Jérôme Ducor (Musée ethnologique de Genève, UBE) : La mystique asiatique : mythe ou réalité ?

Xavier Gravend-Tirole (Université de Lausanne) : Abhishiktananda : mystique mystifié ?

Ivan P. Kamenarovic (CREOPS) : Zhu Xi (1130-1200) : à la recherche d’une mystique confucianiste ?

Michel Hulin (Université Paris IV) : De la gnose à la grâce dans le Shivaïsme du Cachemire.

Vue d’Europe ou d’Amérique, l’Asie est souvent considérée comme le haut lieu de la mystique, entendue comme travail de délivrance accompli sur soi-même et illumination ultime. Que ce soit l’identification de l’Âtman et du Brahman dans l’hindouisme, l’accès à l’Éveil dans les bouddhismes ou l’aptitude à atteindre l’état d’équilibre des énergies dans le taoïsme, c’est toujours une forme de régénération et de contact avec l’Absolu qui est considérée, même si cet Absolu n’a rien à voir avec un Dieu personnel.

On utilise donc couramment un même mot, « mystique », pour qualifier tant les expériences d’union avec le Dieu transcendant dans les trois grands monothéismes que les expériences de libération et de coïncidence avec ce que nous nommons l’Absolu dans les spiritualités orientales. Et il n’y a pas à juger a priori illégitime cette identité de dénomination. Mais elle est tout de même à interroger continuellement. Le contenu des mystiques, pratiquées dans des traditions si différentes que celles des religions monothéistes d’une part et celles des religions et spiritualités orientales d’autre part, ne diffère-t-il pas sensiblement ? Pour répondre sérieusement à une telle question, il faut se mettre à l’écoute. Quelles sont les spécificités de la mystique dite « orientale » ? Quelles sont les formes qu’y prend l’ascétisme ? Comment le « sujet » se rapporte-t-il à lui-même ? Quelles sont en Asie les relations entre spiritualité et ritualisme ? Ou entre pratique individuelle et célébrations collectives ? Ou entre vécus mystiques et corps social ? Sont-ils bien intégrés ou seulement tolérés ? Sont-ils appelés à se diffuser ou sont-ils réservés à une élite ? Quel est le rapport de la réalisation mystique individuelle avec l’action dans les communautés humaines ? Telles sont les principales questions, mais non les seules, que nous souhaitons aborder et travailler dans le cadre de cette journée d’étude.