Lieu : ENS-LSH, salle F 104
Contact : Delphine Kolesnik et Marie-Frédérique Pellegrin
En refusant d’associer ses propres lettres à la publication de celles de Descartes par Clerselier, Élisabeth de Bohème (1618-1680) ne s’est-elle pas elle-même placée au rang de simple faire-valoir du philosophe ? La publication complète, à la fin du XIXe siècle, de leur correspondance, qui s’étend de 1643 à 1649, aurait dû révéler l’importance intellectuelle de la princesse. Ce ne fut pas le cas. Or, non seulement Élisabeth répond à Descartes, mais elle pense avec lui et même souvent contre lui. Il faut donc réévaluer son rôle philosophique dans cet échange épistolaire qui fut certainement le plus riche et le plus intense de tous ceux entretenus par Descartes. C’est le portrait intellectuel de celle qui se présente à Descartes comme « ignorante et indocile » que nous entendons dresser, ce qui nécessite également de réinterroger sa place dans l’histoire du cartésianisme.
Outre le CERPHI (UMR 5037), organisateur du colloque, seront représentés, à cette occasion : le Centro Interdipartimentale di Studi su Descartes e il Seicento (Lecce), le Centre d’Etudes Cartésiennes (Paris-Sorbonne), le SSHRC (Social Science and Humanities Research Concil of Canada), le Leiden-Utrecht Research Institute of Philosophy, le Fonds voor de Letteren néerlandais, le centre Georges Chevrier (UMR 5605) et l’EA 2326 (Strasbourg).