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24-25 juin 2011 : Colloque international, « Le choix de la langue dans la construction des publics à la Renaissance en France »

À l’Université Brock, St. Catharines, en collaboration avec l’Université Lyon 2 (GRAC)

Responsables

  • Renée-Claude Breitenstein (Université Brock)
  • Tristan Vigliano (Université Lyon 2 – GRAC)

Comité scientifique

  • Mawy Bouchard (Université d’Ottawa)
  • Michèle Clément (Université Lyon 2)
  • Perrine Galand (EPHE)
  • François Rouget (Université Queen’s, Kingston)

Ce colloque est co-organisé par le GRAC (Université Lyon 2 – UMR 5037) et l’Université Brock (Ontario, Canada).

Nous nous interrogerons sur les raisons qui poussent un auteur, un imprimeur, un commanditaire, peut-être même un personnage, à choisir une langue plutôt qu’une autre : comment ce choix s’articule-t-il avec la construction, par les textes, de différents publics ? La Renaissance paraît une période particulièrement propice à ce questionnement. La circulation des discours, lorsqu’elle s’accélère, la diffusion des livres, lorsqu’elle s’élargit, permettent un accroissement du savoir, et son déploiement auprès d’une plus large communauté. Il faut cependant s’interroger sur la composition de cette communauté : est-elle vraiment homogène et universelle, comme une image un peu naïve de l’humanisme le laisserait accroire ? L’invention de l’imprimerie semble plutôt aller de pair avec un éclatement des auditoires : le groupe relativement homogène que formait la communauté des savants, unifiée par l’usage du latin, est désormais entouré par de nouveaux publics, qui sont fragmentés à leur tour par les différences d’éducation, de sexe, d’appartenance sociale. Ne peut-on pas imaginer alors que le choix de la langue, ou de langues différentes, permette de juxtaposer ou de superposer les appels à des publics eux-mêmes différents ? Et que ces publics parfois se complètent, parfois se contredisent, parfois se concurrencent ?

Les quelques pistes de réflexion qu’on ouvre ici ne sont sans doute pas exhaustives, mais elles s’organiseront de cette façon :

  1. L’inscription textuelle : les auditoires visés et les langues employées font-il l’objet de commentaires, de réflexions, que ce soit à l’intérieur des œuvres ou dans leurs bordures ?
  2. La construction des publics : quelles sont les stratégies discursives et matérielles de cette construction, et dans quelle mesure sont-elles déterminées par le choix de la langue ? comment ce choix s’articule-t-il avec les considérations de genre littéraire ?
  3. Les textes plurilingues et les traductions : quels transferts culturels impliquent-ils ? quels sont ici les auditoires visés ? le processus de publication et la distribution de ses acteurs (auteur, traducteur, imprimeur, libraire, commanditaire) obéissent-ils à des lois spécifiques ?
  4. La question du choix : choisit-on toujours sa langue ? ne peut-on pas parler de publics obligés, auxquels un écrivain gêné par l’insuffisance de son bagage linguistique serait contraint de s’adresser ? et par ailleurs, certains composites polyglottes ne signalent-ils pas un refus de choisir leur auditoire ? ce refus peut-il aller, chez un auteur, jusqu’au péril de perdre tout public ?

Pour tout renseignement, merci de contacter les organisateurs : Renée-Claude Breitenstein (rbreitenstein brocku.ca) ou Tristan Vigliano (tristan.vigliano univ-lyon2.fr)

Programme

1re journée : 24 juin 2011.
Le choix du français : une langue et ses publics à la Renaissance.

Journée ouverte par une conférence inaugurale du Professeur François Rouget (9h-10h).

 

Langues mêlées, langues masquées (10h30-12h30)

- Myriam Marrache-Gouraud (Université de Poitiers), « Les "essais" de Rabelais. Langues de personnages, choix d’auteur »
- Irene Finotti (Université de Milan, Italie), « Nouvelles langues, nouveaux publics : le cas de deux romans sentimentaux »
- Arnaud Laimé (Université Paris 8), « "Ente le Françoys" : rapport des poésies latine et française dans la Fontaine d’Amour (1545) et les Ruisseaux (1555) de Charles Fontaine »
- Marthe Paquant (Université Lyon 2 – GRAC, CNRS), « Les régionalismes du français chez Guillaume Paradin : choix ou nécessité ? »

Langues vulgaires, langues savantes (14h-15h30)

- Mathilde Aubague (Université de Bourgogne), « Rabelais et le choix du vulgaire, élément d’une stratégie narrative »
- Grégoire Holtz (Université de Toronto, Canada), « Les publics de Pierre Belon (le choix du vernaculaire dans la transmission des écrits de naturalistes français de la Renaissance) »
- Mathieu Ferrand (EPHE – Paris IV), « Le choix du latin dans le théâtre français (1450-1550) : jeux en enjeux »

Langues de conquête (16h00-17h00)

- Élise Rajchenbach-Teller (Université Paris 3), « "À l’imitation de l’Archer" : justifications linguistiques dans La Poesie Françoise de Charles de Sainte-Marthe »
- Anne Graham (Memorial University, Canada), « La construction des publics de la Confession de la foy chrestienne de Théodore de Bèze »

Journée close par une conférence du Professeur Mawy Bouchard : « Écrire en français et au féminin : une stratégie particulière pour construire un public à la Renaissance ? » (17h-18h).

 

2e journée : 25 juin 2011.
Traductions, autotraductions, rétrotraductions :
mais pour qui traduit-on ?

Journée ouverte par la communication inaugurale du Professeur Philip Ford (Clare College, Cambridge), 9h-10h.

 

Traductions (10h30-12h00)

- Evelien Chayes (Université de Chypre), « Plutarque et Ficin vulgarisés. Académies et salons littéraires, de Florence à Paris (XVe-XVIe siècle) »
- Franco Pierno (Université de Toronto, Canada), « Stratégies traductives et choix linguistiques dans la construction d’un public français pour Bernardino Ochino »
- Claude La Charité (Université du Québec à Rimouski, Canada), « Les traductions latines de la harangue de Henri III aux États Généraux de 1576 »

Autotraductions, rétrotraductions, retraductions (14h30-16h00)

- Luc Vaillancourt (Université du Québec à Chicoutimi, Canada), « Non est mortale quod opto : Gabriel Symeoni et la traduction sélective »
- Rainier Grutman (Université d’Ottawa, Canada), « La question des langues et l’autotraduction à la Renaissance : Du Bellay et van der Noot »
- Hélène Cazes (Université de Victoria, Canada), « Retour au grec, retour aux sources ? La réinvention humaniste des codes et des publics par "ante-version" »
- John Nassichuk (University of Western Ontario, Canada), « Les choix du paraphraste dans les Divi Pauli Epistolae Divinae de François Bonade (1537) »

Conclusion prononcée par Renée-Claude Breitenstein et Tristan Vigliano.

Voir en ligne : Site du colloque

Programme - 1.7 Mo