Partenaires

IHPC
CNRS
ENS de Lyon Université Blaise Pascal- Clermont-Ferrand
Université Lumières - Lyon 2 Université Jean Monnet - Saint-Etienne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil du site > Colloques > Archives > 19-20 mars 2013, Colloque "Physique et métaphysique : quels enjeux dans la constitution des cartésianismes et des anti-cartésianismes"

19-20 mars 2013, Colloque "Physique et métaphysique : quels enjeux dans la constitution des cartésianismes et des anti-cartésianismes"

ENS de Lyon, salle de réunion 2, IFÉ (Bâtiment Buisson)

Colloque organisé par l’ANR « ANTHROPOS », avec le soutien du CERPHI, UMR 5037 et de Mathesis, CIRPHLES, USR 3308.

Physique et métaphysique : quels enjeux dans la constitution des cartésianismes et des anti-cartésianismes ? Les années 1630–1660

Les années 1630–1660 sont les années de constitution du corpus cartésien. Il s’agit donc d’examiner les relations entre métaphysique et physique chez Descartes et chez ses premiers lecteurs. L’étude de ces relations appelle au moins trois niveaux de réflexion.

1/ Sur le plan de l’état de l’art, tout d’abord. L’ouvrage de référence de Daniel Garber, Descartes’ Metaphysical Physics (1992), a réouvert une ancienne question historiographique : celle de savoir comment il fallait concevoir le rapport entre physique et métaphysique. Plusieurs interprétations s’affrontent depuis longtemps sur cette question. Elles vont du primat, sans concession, accordé à la métaphysique, par rapport à une physique considérée comme de second ordre, à la désignation de cette même métaphysique comme excursus ou prétexte à la publication de ce qui compte vraiment pour le projet cartésien, c’est-à-dire la physique. Un des premiers objectifs de ces journées de travail est de faire un point, factuel, sur ce conflit des interprétations. À cet effet, nous souhaitons non seulement analyser les enjeux du conflit d’aujourd’hui, mais aussi les enjeux des conflits d’hier. Comment le rapport entre métaphysique et physique est-il analysé aujourd’hui ? Comment a-t-il été analysé hier, par exemple dans les travaux de Milhaud, d’Alquié, de Koyré et de Gilson ? Qu’en est-il aussi des premières histoires du cartésianisme au XIXe siècle, voire dans la constitution des anti-cartésianismes des Lumières ?

2/ Sur cette base, il deviendra possible de proposer des interprétations nouvelles portant sur les années de constitution du corpus cartésien. Deux angles d’attaque au moins sont possibles. Le premier consiste à réinterroger, en l’ancrant dans une histoire et une étude contextuelle actualisées par la publication de documents comme le dossier de La Querelle d’Utrecht, ce que Descartes lui-même entendait par « métaphysique » et « physique », ce qu’il pensait faire, à quel type d’objections il répondait ou quel type de « mauvaises » lectures il pensait prévenir, lorsqu’il décida de les relier dans l’arbre de la connaissance. Le second angle d’attaque possible consiste à envisager en quels termes et avec quels enjeux un tel projet fut désigné, parfois pour être stigmatisé, par ceux qui se présentaient eux-mêmes, ou furent, par d’autres (ce qui n’est déjà pas la même chose) désignés comme des adversaires de Descartes. Car la polémique trace toujours des lignes de partage, en produisant des effets réels, qui jouent un rôle dans l’histoire des idées.

3/ Un troisième niveau de réflexion se dégage alors, qui concerne toujours la toute première réception du cartésianisme. Il s’agit très généralement d’examiner les relations complexes unissant la métaphysique et la physique chez des philosophes non-cartésiens, qu’il s’agisse d’« anciens philosophes » ou de « nouveaux philosophes », qui souhaitaient comme Descartes réformer la philosophie, quoique pas de la même manière. Il s’agit plus particulièrement d’examiner les moments où ces différentes manières de concevoir la métaphysique et la physique, mais aussi leur rapport, ont été effectivement confrontées les unes aux autres, y compris de manière institutionnelle.

Les années 1660-1690 feront l’objet d’un colloque du 3 au 5 octobre 2013, à l’ENS d’Ulm.

Contact

Delphine Kolesnik-Antoine (CERPHI)
Sophie Roux

Programme