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Accueil du site > Axes de recherche > Histoire de l’art : culture artistique et imprimerie > Histoire des arts plastiques

Histoire des arts plastiques

L’estampe et le livre illustré, imprimé à Lyon aux XVIe et XVIIe siècles

Resp. Sylvie Deswarte, Henriette Pommier, Daniel Roux

Du point de vue de l’histoire de l’art, l’imprimerie particulièrement active à Lyon au XVIe siècle, est un point d’observation irremplaçable pour étudier l’évolution de l’illustration des livres, et mesurer l’usage d’une technique nouvelle : la gravure sur cuivre qui reste cependant dans son usage pour le livre, une exception au XVIe siècle. La grande majorité des illustrations de livres à Lyon est sur bois. Lyon est reconnu avant Paris comme centre d’impression en taille-douce, dès la fin du siècle. Si l’usage du bois reste largement prédominant pour l’illustration des ouvrages, celui du cuivre s’affirme au cours du siècle pour les estampes en feuilles. Qu’en est-il de son usage dans le livre ? Que cette nouveauté technique (pour la France) soit très tôt en usage à Lyon n’est pas un hasard, elle est lié au fait que la ville est une plaque tournante et un lieu d’échanges non seulement pour le commerce, la banque et les affaires politiques, mais aussi pour les passages des artistes étrangers qui se rendent en Italie, ou en reviennent (des Allemands et des Flamands en particulier — ces derniers étant pour plusieurs d’entre eux, implantés à Paris après avoir fui leur pays — mais aussi des Français et des Italiens travaillant dans les ateliers parisiens et bellifontains). La constitution d’une base des illustrations sur bois et sur cuivre permettra d’avoir tout à la fois des informations fines et détaillées et une vision générale de la production gravée destinée aux livres.

La base de données sera composée d’une base « image » proprement dite, jumelée à une base « textuelle » regroupant les informations indispensables à la localisation et à l’intelligence de l’image, à savoir : ce qui concerne le livre d’une part et les indications concernant l’estampe d’autre part.

La numérisation des pages illustrées se fera soit directement avec la bibliothèque municipale, puisque le travail sera fait en partenariat avec cette institution, soit en laboratoire à partir d’acquisition de photos noir et blanc.

Ce travail dépasse le cadre régional ou même national et doit se concevoir dans une perspective européenne : premièrement, cette entreprise requerra la collaboration de correspondants et d’experts internationaux et deuxièmement elle amènera à travailler sur le rapport du centre d’édition qu’est Lyon à la Renaissance avec les autres centres d’imprimerie européens (en particulier Paris, Bâle, Genève, Venise, Anvers) ainsi que sur les réseaux de diffusion (Espagne et Italie principalement). Cette base donc sera jumelée à un SIG (Système d’Informations Géographiques) qui analysera le réseau de diffusion des livres et donc des modèles.

Des prises de contact avec des chercheurs internationaux pour la mise en place de ce volet de la recherche sont en cours.

Culture artistique et imprimerie

Publication du 4e volume de Sebastiano Serlio à Lyon. Architecture & Imprimerie. L’architectue à Lyon au temps de Serlio, sous la dir. de Sylvie Deswarte-Rosa, en collaboration avec Nathalie Mathian, maître de conférence à l’université Lumière Lyon 2, Daniel Roux et Henriette Pommier.

En plus du programme commun aux historiens d’art, seront développés, de façon plus individuelles des recherches satellitaires, en étroit rapport avec lui, à savoir :
- Sylvie Deswarte-Rosa : Entre Lyon et le Portugal (XVIe-XVIIe siècle). La publication de livres portugais à Lyon et la diffusion de livres lyonnais au Portugal.
- Daniel Régnier-Roux : éditions critiques de livres techniques des XVIe et XVIIe siècles
- Henriette Pommier, suite des travaux sur les graveurs ayant travaillé à Lyon (en particulier Léonard Gaultier, Nicolas Auroux et Mathias Greuter)