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23 mars 2013, Journée d’étude "Cinéma et transferts culturels : Murnau, Reinhardt, Siodmak"

ENS de Lyon, Site Descartes, Salle F104

Trois conférences-débats sur les transferts culturels germano-américains au cinéma.

Journée d’étude organisée par Tamara Eble dans le cadre du Séminaire ALL048 Méthodes, Projets, Travaux (Responsable : Anne Lagny, CERPHI, UMR 5037)

Programme

- 9h-11h : Marc Lavastrou, Docteur en Allemand, CREG, Université Toulouse 2 - Le Mirail

De Berlin à Hollywood : La réception française de l’œuvre de F.W. Murnau. Identités, représentations et transferts.

L’œuvre de Friedrich Wilhelm Murnau a souvent été découpée en corpus dans l’objectif d’élaborer un discours historique cohérent. Ces corpus sont donc sujet à une sélection arbitraire, afin de faire émerger quelques caractéristiques d’une histoire du cinéma allemand. Or, ils ne semblent pas prendre en compte l’une des spécificités du septième art, la mondialisation des films.

Dans les années 1920 et 1930, la diffusion de l’œuvre de Friedrich Wilhelm Murnau en France est plus que parcellaire. Seules huit des vingt-et-une réalisations ont été distribuées dans l’Hexagone. Toutefois, ces films constituent un ensemble fermé, sur lequel nous pouvons étudier les mécanismes de réception du cinéma allemand en France. Dans un premier temps nous porterons notre attention sur la manière dont la presse cinématographique française analyse les caractéristiques et les spécificités de l’identité culturelle allemande. Mais l’œuvre de Murnau, de par ses voyages entre l’Allemagne et les États-Unis, est sujette à de sensibles évolutions de perception. C’est la raison pour laquelle nous étudierons, dans un second temps, la nature des possibles transferts culturels germano-américains à travers des grilles d’analyses françaises.

- 13h-15h : Fabien Delmas, Docteur en Études Cinématographiques, ED 354, Université de Provence, Chargé de cours à l’ENS de Lyon

Un Zauberer en exil. Max Reinhardt à Hollywood.

Septembre 1934. La Chambre de Commerce de l’état de Californie invite Max Reinhardt à venir présenter au public américain l’une de ses créations les plus fameuses, Le Songe d’une nuit d’été. Cette tournée triomphale aura pour point culminant une performance unique au Hollywood Bowl de Los Angeles, et pour conséquence, la signature d’un contrat avec la Warner Bros. L’histoire de Max Reinhardt à Hollywood est celle d’un sublime échec dont les principaux temps forts sont l’éphémère Workshop of Stage Screen and Radio et l’adaptation cinématographique du Songe d’une nuit d’été. Ce film auquel participèrent James Cagney, Mickey Rooney ou Erich Wolfgang Korngold, illustre de manière exemplaire le principe de double transfert, intermédial et culturel, unissant théâtre et cinéma et l’Europe aux États-Unis. L’étude de la genèse de ce projet permettra de mettre en évidence certains des principaux aspects de l’œuvre de Reinhardt, et d’évoquer la perpétuation au sein du studio system de stratégies scénographiques qui contribuèrent au développement de l’opératisme hollywoodien.

- 15h-17h : Hélène Brandon, Master d’Études cinématographiques, Étudiante en Master d’Études germaniques, ENS de Lyon

Le type chez Robert Siodmak entre Berlin et Hollywood : L’employé, le gangster et le nazi

Lorsque Robert Siodmak foule le sol américain en 1939, fuyant le conflit européen, il est considéré par les studios comme un parfait inconnu. Pourtant, il a déjà rencontré par deux fois le succès, en Allemagne et en France. Il a notamment réalisé le célèbre film avant-gardiste Menschen am Sonntag en 1929 avec d’autres futurs exilés hollywoodiens : Billy Wilder, Edgar Georg Ulmer, Eugen Schüfftan et Fred Zinnemann. Aux États-Unis, il obtient progressivement le statut de « maître du film noir », avant de connaître une nouvelle carrière européenne. Cinéaste plus cosmopolite qu’erratique, Robert Siodmak possède une remarquable capacité d’adaptation qui lui a valu sa réputation de simple technicien de studio. Malmené par la politique des auteurs, le réalisateur a pourtant su imposer son esthétique et ses obsessions de Berlin à Hollywood. Par une étude du type dans les trois films Menschen am Sonntag (1929), The Killers (1946) et Nachts, wenn der Teufel kam (1957), il s’agira d’éclairer le lien entre les carrières du réalisateur, expliquant son acclimatation rapide à différents systèmes de production tout comme sa capacité à conserver une forme propre.

Cette journée d’étude est ouverte à tous, en particulier aux étudiants en Master et aux doctorants de l’ED 3LA (dans le cadre du séminaire ALL048).

Lieu

ENS de Lyon
15 parvis René-Descartes
69342 Lyon cedex 07
Salle F104