Organisée par Anne-Claire Husser et Louise Ferté (CERPHI)
En pédagogie, le XIXe siècle a été presque complètement occulté par le XXe naissant : Dewey passe ainsi délibérément sous silence l’influence de la mouvance herbartienne dans le cadre de laquelle sa réflexion sur l’éducation s’était initialement développée. Les questions pédagogiques font pourtant en Europe et tout au long du siècle l’objet d’un intérêt très vif que relaieront à partir des années 1860 les sections scolaires des expositions universelles. En France, l’arrivée des Républicains au pouvoir s’accompagne de l’institution d’une science universitaire de l’éducation dont on escompte d’importants bénéfices dans le domaine de la formation des maîtres. Si le sentiment de faire œuvre inédite que partagent les fondateurs de l’école primaire laïque ne doit pas faire oublier la dette des pédagogues de l’époque à l’égard de leurs devanciers, on peut à bon droit considérer le XIXe siècle comme un moment de réinvention de la modernité éducative en lien avec la généralisation de la forme scolaire. On s’attachera dans cette optique à l’étude de la circulation des idées pédagogiques en Europe et à l’analyse des logiques d’appropriation qui la sous-tendent.
Lieu
ENS de Lyon Salle F0115 parvis René-Descartes69007 Lyon